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Interview : Saint-Michel

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Après deux EPs sortis en 2012, le duo français Saint-Michel revient en Octobre avec un premier album, Making Love & Climbing, aux sonorités pop et joyeuses.

 

Salut les gars ! Pouvez-vous vous présenter rapidement ?

Philippe : Je m’appelle Philippe, et je chante dans Saint-Michel.

Émile : Moi c’est Émile, et je fais de la basse.

Alors Philippe tu étais le leader de Milestone, Émile un fan et de là est née votre rencontre ?

Émile : Oui voilà, mon prof de guitare de l’époque était guitariste dans ce groupe-là, du coup il m’a proposé de venir, il cherchait un guitariste, et c’est comme ça que j’ai rencontré Philippe.

Philippe : C’était un abandon mutuel, on était arrivés au bout du chemin, on n’avait pas réussi à trouver des partenaires qui nous auraient permis d’avancer, de trouver des satisfactions. On avait atteint le stade de reproches perpétuelles. Dans un groupe t’a le cercle vertueux ou le cercle vicieux. Soit tout va en s’améliorant, soit tout se dérègle et le système s’enraye. On a donc commencé Saint-Michel à deux, on avait encore cette dynamique, on s’écoutait, on se respectait, on a encore envie de faire des choses ensemble. Ça s’est fait très naturellement. 

On vous a découvert fin 2012 avec deux EPs, Katherine et I Love Japan, deux titres qu’on retrouve également sur votre premier album Making Love & Climbling.  Vos influences ont-elles changé depuis ?

Émile : Non, elles n’ont pas vraiment changées, on écoute plein de choses différentes musicalement. L’album nous a permis d’élargir la musique qu’on avait envie de faire, et qu’on voulait proposer aux gens.

Philippe : On a voulu faire un truc plus dense. Le EP est pop/électro, et l’électro c’est froid, des boîtes à rythme, des synthés, etc. Sur le disque on est allé sur un truc plus charnu, plus plein, plus dense, plus rond, on a plus de mots. Alors qu’on fait tout en digital, on a cherché le son le plus analogique possible, du coup c’est pas la même couleur musicale que le EP.

D’où vient le nom de l’album, Making Love & Climbing ?

Philippe : On nous a demandé récemment ce que l’on aimait le plus faire au monde, j’ai répondu ‘faire l’amour’ et de l’escalade. Et puis je suis revenu dessus, la phrase est cool ! Nous on n’est pas sous LSD, on est sous métaphore. L’idée c’est que la vie c’est faire l’amour, escalader, gravir avec des ambitions, retomber, réessayer, sans arrêt. La vie ne peut pas toujours être au top.

Chanter en Anglais, un paradoxe ou une évidence pour vous ?

Émile : C’était assez naturel pour nous, toutes les musiques qu’on écoute, tous les chanteurs qui nous inspirent, c’est en Anglais. On utilise la voix pour raconter une histoire.

Philippe : Ce n’est pas un paradoxe, on voulait être représentants français pour le reste du monde. Donc on s’est dit, on s’appelle Saint-Michel, et on chante en Anglais. Comme ça, on se sera compris de la terre entière, et tout le monde saura qu’on est français.

Comment avez-vous rencontré Alex Gopher, le producteur de l’album ?

Philippe : Dans une pizzeria du 9ème. Il a écouté nos sons et il a dit « c’est cool ». Du coup il était partant pour bosser dessus. Notre producteur lui avait fait écouter nos morceaux en voulant avoir son avis en tant qu’acteur majeur de la french-touch.

John Helliwell, le saxophoniste de Supertramp, est également de la partie. Un rêve d’enfant ?

Émile : J’écoutais ça justement quand j’étais un peu plus jeune, et le fait de l’avoir sur l’album m’a donner envie de réécouter Supertramp. C’est un mec qui a fait le tour du monde, rencontré des millions de personnes, enregistré dans des studios mythiques. C’est une légende vivante, qui a cotoyée d’autres légendes vivantes. C’est une époque qui ne pourra plus exister, c’était un moment hyper important dans la musique.

Philippe : Pour nous, c’était bien plus touchant de faire un featuring avec John Helliwell, qu’avec Rihanna qui ne correspondrait pas à notre style de musique. Même si on aurait pu l’atteindre, l’association de l’image à la musique n’aurait pas fonctionnée.

Louis de Caunes a réalisé le clip de Katherine à New-York, et plus récemment celui de Would You Stay, une idée de ville pour une future vidéo ?

Émile & Philippe : New-Delhi.

Philippe : Bizarrement ça ne nous intéresse pas de faire des clips un peu clichés, et on sait que dans Would You Stay, le truc est facile, une nana à moitié à poil en mode hérético-sensuel, et c’est dans la boîte. On sait qu’on aimerait bien faire des trucs plus atypiques, se barrer à New-Delhi, tous les deux, se retrouver avec des gamins dans la rue, plus naturellement. Des vidéos où les gens découvrent plus sur nous, plutôt que de renvoyer une image papier-glacé, qui va leur donner une demi-gaule.

Et le Japon avec Tokyo qui a également une place importante dans votre album.

Émile : On est aussi entrain de voir au Japon effectivement, une maison de disques devrait sortir notre album là-bas.

On peut s’attendre à une tournée en France… ou seulement au Japon ?

Philippe : On a déjà pas mal tourné, avec Revolver, Sébastien Tellier, The Do, Django Django, et là on repart avec Lilly Wood & The Prick.

Vous avez (presque) 10 ans d’écart, plutôt un avantage ou une contrainte ?

Émile : Non ce n’est pas une contrainte, on s’entend sur la composition. C’est Philippe qui compose et on arrange ensemble, ça fonctionne comme ça et c’est très bien. De toute façon, on peut s’entendre de 10 à 50 ans aujourd’hui !

Philippe, Radiohead lit cette interview, un mot pour Thom Yorke ?

Philippe & Émile : Coupe-toi les cheveux !

 

Nos remerciements à Sony Music et à Saint-Michel, interviewés par Ludovic.

En concert le 17 Octobre au Divan du Monde, et le 12 Décembre à La Maroquinerie.

Sortie de Making Love & Climbing le 21 Octobre prochain.


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